LE JOHANN
Un remorqueur torpillé par les britanniques




Pavillon :              Allemand
Dimensions :        25.18 x 5.76 x 2.80m
Tonnage :             103 tx
Motorisation :      Machine tripe expansion de 325 IP

HISTOIRE


Le petit remorqueur JOHANN est construit en 1929 par le chantier N.V. Machine v/h H.S. Koopman de la ville de Dordrecht pour un coût de 81700 florins.

 En 1939, la S.A. Entreprises Ackermanns & van Haaren, d'Anvers, propriétaire du JOHAN, le loue à la société française Drayaya Dérochage et Transport basé à Paris.

Mais lors de l'invasion allemande, le remorqueur, qui se trouve à Cherbourg, est réquisitionné par la Kriegsmarine le 18 juin 1940. A partir du 29 juin, il est affecté à la capitainerie du port de Cherbourg. Et le 16 août, il prend officiellement l'appellation JOHANN.

Les circonstances de son naufrage sont décrites dans la fiche de l’AF 66.





L'EPAVE


Le remorqueur attend le plongeur sur un fond de 32 mètres. L’épave est couchée sur son flanc bâbord.
L’arrière, qui fut sûrement l’endroit de l’impact de la torpille l’ayant envoyé par le fond, est séparé de quelques mètres du reste de l’épave. On peut y observer le safran couché sur le fond et le secteur de barre dans son prolongement.

Après avoir traversé une zone jonchée de divers morceaux de ferraille, le bateau se présente en une seule section. Cette dernière commence au niveau de la plage arrière. Le premier élément remarquable est la bitte de remorquage d’une taille importante pour ce type de navire.

La plongée continue en survolant l’épave le long du bordé tribord. Les nombreux trous présents sur la coque trahissent l’âge de l’épave, mais permettent d’observer les entrailles du remorqueur et d’y deviner la machine. C’est à ce moment qu’on peut apercevoir les restes du roof avec l’entrée vers les pièces de vie.
Ce reste de superstructure donne à l’épave une charmante allure.
Devant le roof, une grande faille permet d’apercevoir le dessous du pont.
Au niveau de la proue, le cabestan, toujours en place, retient pour longtemps encore les ancres dans leur écubier.



LES SOURCES


Webographie
Seekrieg 1944, Juni (Bibliothek für Zeitgeschichte Stuttgart)
Schiffsverluste 1944

Bibliographie
➨ Gérard Léonard et Frédéric Patard fortunes de mer autour du Cotentin (Editions Isoète 2003) P.85
➨ Peter Scott THE BATTLE OF THE NARROW SEAS (Country life 1945) P.197-P.198
➨ Olivier Brichet et Eric Peyle La Marine Allemande à Saint-Malo 1940-1944 (Editions du Phare 2001) P.141
➨ Lloyd's Register (1945-1946)

Autre
➨ KMD Bordeaux du 31/05/1941
➨ Correspondances Thomas Weis (Bibliothek fuer Zeitgeschichte)

Autre
➨ Base de données du SHOM

Merci à Matthias Dufour (Les Epaves du Grizzly) pour le partage des informations 😉